Escapade à Essaouira
Posée au bord de l’Atlantique – tout juste un peu plus calme que Casablanca – balayée par un vent marin, presque toute l’année, le Taros, Essaouira offre au visiteur, une jolie halte au Royaume du Maroc.
Pour l’Européen, Essaouira est familière, rassurante, agréable. Elle est à la fois dépaysante et connue – car avec ses remparts, elle ressemble un peu, à Saint-Malo, en France. Et pour cause, c’est le même architecte, Théodore Cornut qui établit les plans des remparts. Mais si à Saint Malo, les maisons de la vieille ville sont de granit, à Essaouira, elles sont de pierre ou brique juste chaulées.

Les ruelles sont propres, plutôt larges par rapport aux médinas du Maroc et bordées de boutiques où les prix sont mentionnés ce qui me surprend désormais – moi qui vit au Maroc depuis 18 mois – mais cela rassure sans aucun doute le touriste. Bon nombre d’artisans exposent leur savoir-faire et c’est un régal pour les yeux.



Le Maroc m’a appris à prendre mon temps.
J’ai donc flâné dans ces ruelles et pris le temps de discuter avec les commerçants et artisans. C’est comme cela que je me suis retrouvée à essayer de fabriquer de l’Amlou !
L’Amlou est une sorte de pâte à tartiner composée d’huile d’argan – une des spécialités du Maroc – et de cacahuètes ou d’amandes qui sont pilées avec une sorte de meule, en pierre, très lourde, le tout de façon manuelle. Je n’avais encore jamais vu comment on en fabriquait de manière traditionnelle et le commerçant m’a permis de tester moi-même la technique. Il paraît que je peux revenir si je cherche du travail ah ah !


C’est ce que j’aime dans les médinas et au Maroc en particulier : cette facilité de paroles et d’échanges pour peu que l’on soit souriant et attentif.
La Médina est piétonne ce qui est bien agréable, pas de klaxon, de bruits de moteur pétaradants. On y flâne volontiers.
Déambuler dans les rues de la Médina d’Essaouira, le nez au vent permet au promeneur de découvrir et d’observer les mélanges de couleurs, d’admirer les portes travaillées, les zelliges par exemple.





Ce jour là, j’ai aussi adoré observer le travail d’un calligraphe. Il mélange les couleurs et d’un trait fin et élégant, trace des arabesques sur le papier. Une idée originale à emporter en souvenir non ?


A moins que vous ne préfériez les paniers ! Personnellement je craque à chaque fois ! Ou les bijoux ?


Nous profitons de la superbe vue mer et après avoir bien sûr déambulé, arrivons sur le chemin ronde de la Médina d’Essaouira. Un bastion, appelé Skala se visite. Mais ce jour là avait lieu le tournage de scènes pour le dernier film américain de Keanu Reeves (Matrix, Point Break, Speed …) donc l »accès n’était pas autorisé. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ce lieu sert de décor naturel au cinéma !

Nous poursuivons notre promenade et nous dirigeons tranquillement vers le port de pêche d’Essaouira et la célèbre Skala. Le port connait une activité soutenue et on assiste au retour des bateaux de pêche ou au départ des bateaux pour l’île de Mogador, l’ancien nom de la ville donné par les Français, au début du protectorat.








Après une pause bien méritée, nous prenons la direction de l’immense plage magnifique et propre d’Essaouira située au pied de la Médina. Même au tout début novembre, on peut encore tremper ses doigts de pied dans la mer. Des enfants plus téméraires, s’y baignent à demi. Avec les courants ici aussi la baignade est dangereuse. Comme très souvent sur les plages de la côte, on trouve des joueurs de football ou encore des amateurs de cerf-volants. Essaouira est un spot de kitesurf également.


Au loin ce jour là nous admirons ce trois mats, digne d’un bateau pirate, qui mouille face à la Médina.


En rêvant pourquoi pas d’embarquer un jour sur un de ces beaux navires pour partir à l’aventure.
