Namibie : le voyage d’une vie
Le voyage en Namibie est la réalisation d’un rêve d’enfant : voir les grands animaux d’Afrique qui peuplaient les merveilleux livres dont j’étais épris dès mon plus jeune âge, allant jusqu’à apprendre par cœur, avant même de savoir lire, les noms zoologiques (y compris ceux en latin !) de toutes ces fascinantes espèces : lions, koudous et pangolins, et forçant ma mère à me les lire dans les encyclopédies ! A cette envie de toujours s’est ajoutée celle de découvrir cette terre : l’Afrique. Le continent noir effraie encore aujourd’hui le simple touriste qui s’imagine qu’il est nécessaire d’être un voyageur très aguerri, voire un explorateur pour fouler ces contrées où monsieur tout le monde ne pense voir que de pauvres paysages ravagés par la pauvreté et la maladie. Puis il y eut les informations sur ce pays tout jeune, la Namibie, une sorte de Suisse africaine, une Europe transportée au sud du continent noir, une parfaite alternative à la République sud-africaine. Et comme il est possible d’aller à Etosha, la mythique réserve animalière, sans guide et sans chauffeur, avec son propre véhicule, alors la décision était prise : direction la Namibie ! Maman, qui s’est tant sacrifiée à me psalmodier les imprononçables noms latins des rhinocéros et des gnous quand j’étais enfant et mon jeune frère, qui, à 19 ans, est désormais aussi capable de conduire comme moi, une voiture, ne pouvaient manquer à l’aventure ! Il restait à choisir la meilleure date. Pour nous c’était novembre, même si cela signifiait qu’un couple d’amis avec leurs enfants nous devancent de quelques mois, dans l’exploration de ce pays tant espéré. Les photos qu’ils ont rapporté de là bas excitait encore plus la curiosité et l’envie de découverte. Nous partîmes alors à quatre en Afrique! Seuls contre les espaces infinis et les animaux des documentaires qu’on dévorait à la télé…

budget 1600 € p.p tout inclus (vols+hôtels+location+nourriture, même les souvenirs!) sur base de 2 pers.
L’aéroport de Windhoek, un minuscule aérogare d’un pays presque oublié, entouré de paysages sortis de la nuit des temps : des collines rongées par les âges, brûlées par le soleil. D’une beauté rare, l’Afrique s’offre à nous dès la sortie du parking où nous nous sommes emparés de notre véhicule. Cette Toyota (louée 540€ pour la durée du séjour kilométrage illimité), va nous accompagner durant les 12 jours de l’itinéraire travaillé, peaufiné, adapté depuis presqu’un an. Mais pour l’instant seul le paysage de cette Afrique rêvée est là car l’infrastructure, elle, est celle d’un pays européen moderne. Nous croisons un premier petit troupeaux d’impalas et une girafe au bord de la route qui, en 25 kilomètres, relie l’aéroport Hosea Kutako à la capitale du pays (nous avons choisi de nous y arrêter à la fin de notre périple, une nuit avant le départ). Avides de nature sauvage, nous avons pris la décision de monter vers le nord. Notre GPS (loué chez Hertz) n’est pas à jour et donc d’aucune utilité. Heureusement, il y a la signalisation et avec une bonne carte, nous nous débrouillerons très bien pendant tout le voyage.


Un ranch privé à une petite trentaine de kilomètres au nord le capitale auquel on accède par un une piste défoncée assure une immersion immédiate dans l’Afrique des animaux, avec ses tentes de luxe. Deux longs cous dépassent de la clôture du Windhoek Game Camp : une girafe avec un petit. Ça est, nous y sommes, l’aventure commence. Le lodge ne propose pas de restaurant, le petit magasin de la maison principale est désert, l’eau du robinet pas potable ce qui nous oblige à retourner à Windhoek pour faire des provisions. Mais avant une balade dans le veld s’impose. Le golden retriever de la propriétaire nous accompagne partout et fait fuir les animaux. Un mouvement dans les buissons l’excite autant que nous ! Nous apercevons nos premiers animaux : les impalas, un phacochère, un chacal et un petit troupeau d’oryx ! En Namibie, les bêtes entrent et sortent des propriétés privées à leur guise; sauf si elles ne se sont pas abattues sur au passage, car ici, tout ce qui se trouve sur les terres privées peut être tué ou bien adopté. Ainsi, trois girafes ont élu domicile au ranch et sont devenues de véritables mascottes de l’établissement. Le soir et avant le lever du jour, les girafes viennent à la mangeoire située à l’écart des tentes sur pilotis où logent les visiteurs. On peut leur donner à manger et les toucher si elles se laissent faire. La vie de David Attenborough s’offre à nous. Avant le lever du soleil, nous voilà, déjà, à pieds, pour aller voir les girafes qui ne se sont pas montrées la veille. Arrivés à la mangeoire avant les employés, mais toujours accompagnés du fidèle chien un peu fou, nous découvrons la riche faune qui habite les lieux : Ici, les plus belles des antilopes, (nous découvrirons plus tard leur nom : nyala (Tragelaphus angasii), des springboks et aussi de gracieuses damalysques. Tout le gibier se fait chasser par le chien, tout sauf les girafes.


Notre prochain arrêt, le Cheetah Conservation Found n’est qu’à deux-heures et demie de route. Nous sommes surpris, car nous avons compté quatre heures pour y arriver. « Oui, mais ici on roule assez vite, vous savez, » dit la propriétaire du ranch. En effet, sur les routes goudronnées, droites et désertes, on roule avec tout de même le risque de percuter l’un des nombreux animaux omniprésents dans le bush. Nous expérimentons les possibilités de notre véhicule et montons à presque 180 km/h un moment pour voir ce que ça donne. Nous avons réservé à l’avance un tour en jeep dans l’enclos des guépards et tenons à ne pas rater le rendez-vous. En plus, pour arriver au centre de conservation de cette espèce menacée de tout part ( par les lions et les léopards qui voient en elle une concurrente dont il faut se débarrasser et par les fermiers qui l’abattent souvent car elle ravage les troupeaux) il y a trente kilomètres de piste depuis Otjiwarongo, mais elle est assez large, praticable, même si cela secoue un peu notre grosse Toyota.


Nous arrivons avant l’heure et pouvons assister à l’heure du repas des fauves. Il n’y a que certains des protégés qui mangent ce jour là. Seuls ceux qui finiront leurs jours ici suivent un programme précis des jours où ils sont nourris et où ils jeûnent. Les guépards destinés à être relâchés dans la nature (car arrivés ici adultes pour être soignés et n’ayant pas de contacts avec les visiteurs) ne sont jamais nourris à la viande de cheval, de l’âne des chèvres, brebis et bœuf (et ce pour des raisons logiques, la Namibie est un pays d’élevage). Après le topo sur la vie de ces magnifiques félins élancés aux allures de lévriers, nous rejoignons les jeeps. La visite dans l’enclos des guépards a une durée de 45 minutes. On n’y rencontre que des guépards qui ne quittent pas le centre et finirons leurs jours en semi-liberté seulement, les femelles étant complètement séparées des mâles car les naissances en captivité ne sont pas désirées. Le coût de la visite (un peu plus de 30 euros par personne) couvre les frais de fonctionnement du centre qui héberge les bénévoles du monde entier et les félins venus de tout pays.

Sur la route vers l’Outjo

Fortement impressionnés par la rencontre avec les guépards, nous terminons la journée dans un petit lodge d’Etotongwe, (moins de 140 euros la nuit pour 4) Le grand plus de Namibie est que les restaurants sous forme de buffet fleurissent dans tous les recoins du pays à des prix très raisonnables et très souvent – oh bonheur des carnivores – des grillades de gibier local sont proposés. Les girafes, les impalas, les zèbres et même les crocodiles, entre autres, peuvent ainsi être dégustés. Mon frère entreprend de goûter tous les espèces animales possibles; ce soir un koudou et un oryx ! Voilà une alternative biologique aux élevages intensifs qui n’ont pas de place dans ce pays tourné vers une culture agricole assez raisonnée. Nous avons choisi Etotongwe logde pour le prix abordable du logement (100€ pour 4) et sa proximité avec Etosha. Nous avions réservé cette nuit dans le parc d‘Etosha mais malheureusement bien que notre nuitée ait été réservée très à l’avance, elle fut simplement supprimée afin de privilégier celle d’un groupe. Nous avons dû en hâte dénicher un autre logement à proximité. Pour se loger à l’intérieur du parc, il y a deux possibilités: soit le camping soit le lodge géré par une agence d’état. Le prix des chalets est très raisonnable (150 € nuit pour 4) mais ils sont vite réservés par les agences de voyages. Les lodges luxueux aux alentours du parc pratiquent les prix très élevés. Outjo à 70 kilomètres de l’entrée du parc, soit une petite heure facilement parcourus, est un bon compromis. Au réveil, nous nous hâtons afin de découvrir Etosha.


Pas d’arme, pas de viande ! Voici les conditions sous lesquelles les gardes du parc nous laissent avancer et traverser la zone tampon jusqu’à l’entrée d’Etosha à Okaukuejo où il faut acheter les billets. Etosha, l’une des plus vastes et plus célèbres réserve animalière du pays est très abordable. Pour un véhicule et quatre personnes pour quarante-huit heures nous ne débourserons pas plus de 30 €. La concentration de mammifères et d’oiseaux est étonnamment riche. Nous décidons d’acheter une brochure avec les animaux les plus facilement visibles répertoriés. La carte des « waterholes » ou trous d’eau est nécessaire car on organise son safari comme on l’entend à condition de suivre les pistes et de rester dans le véhicule quoi qu’il arrive. Etosha, sorte d’étendue désertique formée sur un sol salin, grande comme l Ile de France, est, en effet, un des lieux où l’on a les meilleurs chances d’apercevoir les grands animaux. Les point d’eau sont rares et très prisés par les mammifères et par les oiseaux. Mis à part les singes, les hippopotames et les buffles, tous les animaux africains sont présents. La richesse de la faune est remarquable.

Une crevaison en plein parc national ! Pendant que mon petit frère change la roue, nous guettons les prédateurs. Nous découvrons plus tard que l’extension de garantie « pneus » que nous avons payé 70€ à la compagnie Hertz, ne nous servira à rien ! La roue de secours étant dégonflée, nous nous hâtons de rejoindre le camp où la réparation à la pompe d’essence ne nous coûtera que 8€. Une épine de dix centimètres, à l’origine de la crevaison et savamment retirée, le pneu est rafistolé par les pompistes du camp Halali. Plus jamais nous n’aurons de problème avec les pneus. Halali possède un joli amphithéâtre d’où l’on peut observer les animaux qui viennent s’abreuver au point d’eau le matin, dans la soirée et pendant une bonne partie de la nuit aussi. Notre plus grande surprise après l’arrivée au poste d’observation où nous voulons passer une heure-avant le dîner, un couple de rhinocéros noirs ! Inoubliable. Nous dormons dans les bungalows mis à disposition dans le parc, une nuit donc au lieu de deux sur place.


À Etosha on papillonne d’un point d’eau vers l’autre. Certains sont vides à une heure de la journée et attirent les animaux à une autre heure de la journée. Nous perdons toute notion du temps à observer les familles d’éléphants, les rixes des pintades, l’arrivée des autruches, le combat entre mâles zèbre. Nous avons passé 36 heures sur place, avons visité une vingtaine de points d’eau et chaque fois une surprise nous attendait. C’est à la porte de la partie ouest du parc fermée aux visiteurs pendant des années que nous avons pu observer le plus grand regroupement d’animaux tant la concentration d’animaux y est la plus élevée. Très chanceux, nous y avons vu des éléphants, des girafes des koudous; également l’autre espèce de zèbre qui peut se voir dans le parc, le zèbre des montagnes, l’autre espèce de rhinocéros – le blanc et surtout et avant tout, les lions !


Ayant bien profité de la journée, en visitant les parties nord-est du parc le matin, nous allons voir son centre où se trouve le bois des esprits et quelques petits points d’eau. Les plus grands rassemblements d’animaux ont lieu dans la partie ouest du parc qui vient s’ouvrir au tourisme récemment. Puis, nous quittons le parc d’Etosha avant la fermeture des portes à 18h. Après cette heure-ci, aucune sortie ni entrée possible. Nous passons la nuit à Etosha Village, un resort un peu coûteux aux portes du parc, dans un bungalow avec un joli cadre. Nous sommes dans un jardin botanique où les grands animaux ne soient jamais loin, il y a une piscine et avant tout, un gigantesque braai (barbecue) pour ravir les carnivores. Le lendemain matin, c’est le départ pour la côte avec, vu la distance, un arrêt d’une nuit à Uis (chez l’habitant 120€ la nuit pour 4) dans l’ombre de Brandberg – la plus haute montagne de Namibie avec ses 2573 m. Dans le massif, une multitude de peintures rupestres et dans les environs un campement de Himbas et un hameau de Herreros. Nous sommes dans le Damaraland, un paysage semi-désertique. Uis est une ancienne ville minière dépourvue de tout depuis que l’extraction s’est arrêtée. Elle possède l’unique bar où un dîner est proposé deux fois par semaine (menu imposé) et où règne une atmosphère chaleureuse grâce au groupe de petits chanteurs qui met l’ambiance.


Deux heures de route pour rejoindre la célébrissime Skeleton coast par la route C35, bordée de magnifiques monticules en forme de volcans. Nous nous dépêchons pour visiter le Cap Cross, maison d’une importante colonie d’otaries. Il y en a jusqu’à plusieurs dizaines de milliers ici à longueur de l’année avec des pics pouvant attendre plusieurs millions. Malgré les vents assez soutenus, ça ne sent pas la rose. Les animaux et leur déchets dégagent une forte odeur désagréable. Sur la route, des champs entourés de clôture attirent nôtre attention. Ici, poussent les rares succulents; endémiques elles protégées. La Skeleton coast se prénomme ainsi à cause du nombre impressionnant d’épaves de bateaux qui ont échoué et échouent encore, de temps en temps, dans les eaux traîtresses de l’océan. Ici, le courant de Benguela apporte, dans ses eaux riches, depuis l’Antarctique, du plancton, la fraîcheur et les nuages. À Swakopmund, où nous passons deux nuits, la température ne dépasse que rarement les 13 degrés. Comme par miracle, il fait beau, ce qui, selon les dires, arrive que pendant une semaine par an ! Swakopmund, un bastion de la culture allemande et le port de Walvisbay sont deux principales agglomérations de la côte, la troisième étant Lüderlitz à quatre cent kilomètres plus au sud.


Un petit air normand où bien breton nous attire vers l’eau. Nous avons réservé une croisière avec l’une des nombreuses compagnies qui propose les excursions en mer depuis Walvis bay. Il est préférable de réserver à l’avance car l’activité est très prisée de touristes. Si vous tombez sur une compagnie généreuse, du vin pétillant et des huîtres implantées ici très récemment par un entrepreneur chilien, vous sont offertes au retour. Les fruits de mer sont de très bon qualité ici ainsi que le poisson dont l’océan regorge. Une balade en mer est une autre manière d’aborder la côte, la proximité des otaries, cormorans et pélicans est garantie. Si c’est la saison et qu’on a de la chance, on peut même apercevoir quelques espèces de cétacés: dauphins, sténelles voire baleines. On part en général vers 9h du matin, avant que la mer ne devienne trop houleuse pour une balade de 3h environ.


Le Beach hotel de Swakompund (170€ la nuit pour 4) est un bonne base d’un découvrir la région. Un petit air de Bretagne ou de Normandie régnè dans cet bastion de culture allemande. Nous sommes heureux de trouver la ville sous un ciel bleu, une chose rarissime, nous assure-t-on, dans ces contrées à la merci des humeurs changeantes de l’Océan. L’architecture témoigne d’un riche passé colonial et d’une certaine nostalgie du pays d’origine des ressortissants allemands. Après le bretzel, la bière et les strudels, nous nous laissons séduire par l’achat d’art africain dans la boutique tenu par une Alsacienne du centre ville ! Nous nous réapprovisionnons en eau avant l’assaut du désert et nous repartons vers l’intérieur des terres. Tout d’abord nous traversons la magnifique Vallée de la lune et les fantastiques plantes au nom de welwitchia, bien cachées à l’écart des circuits traditionnels. C’est une vraie découverte qui se mérite, de là, Walvisbay de nouveau, mais côté désert! Ici, les aventures tournent autour d’un seul et unique thème: le sable! Le sand-boarding, le dune-blasting, le quad – tout pour faire heureux à la Dune 7. Puis en longeant les dunes jaunes de la côte vers le sud, nous nous précipitons pour découvrir le Namib, ce désert rouge. Le tronçon est long et moyennement difficile. Après plusieurs heures nous arrivons au fameux panneau qui signalise le Tropique du Capricorne et à quelques dizaines de kilomètres plus loin, enfin voilà le hameau de Solitaire où, au milieu de nul part, on peut déguster le meilleur gâteau aux pommes du pays !


Notre départ pour Sesriem – port d’entrée du parc national de Namib-Naukluft planifié à 4 heures du matin est annulé par le dérangement intestinal de mon frère : une overdose de protéines due à la consommation excessive de viande rouge ! A 9h, nous repartons quand même pour arriver dans le Namib et ses dunes rouges aux alentours de midi sous un ciel de plomb. Bien que le sable brûle nos pieds, nous tentons une ascension du Bigg Daddy, la plus haute dune de l’Afrique de la taille de la Tour Eiffel. En vain ! Le vent qui s’est levé et la chaleur ne nous permettent d’accomplir que quelques soixante-dix mètres et nous dévalons la pente en courant pour retrouver la voiture. Nous voulons voir le dead vlei, son sol blanc et la noirceur des arbres morts qui en sortent, et le sable rouge. Impossible de le rejoindre avec notre voiture qui n’est pas un 4X4. Un service de navette est proposé depuis un point spécifique et il faut marcher encore une bonne demi-heure pour rejoindre le spectacle de la mort dans le désert.


Comme nous n’avons pas trouvé de logement à Sesriem, nous sommes contraints de repartir. Nous passerons les deux dernières nuits dans la brousse, dans un ranch privé. Le Rooisand (Sable rouge) se trouve sur la route de Windhoek, la capitale à deux heures de route de celle-ci. Niché dans les contreforts du Gamsberg aux allures de la Sainte-Victoire, c’est un endroit fabuleux ! Retiré du monde, nous nous retrouvons dans la peau des explorateurs (avec le confort moderne tout de même). Nous optons pour le chalet familial à deux kilomètres de piste dans la caillasse, au-dessus du ranch, là où se dresse l’observatoire astronomique. En effet, grâce au faible taux de pollution lumineuse, la Namibie est, avec le Chili, l’un des meilleurs endroits du monde où observer la voûte céleste de l’ hémisphère sud. Nous sommes enchantés par le chalet coupé du reste du monde où le vent hurle et siffle. Depuis la terrasse, la vue est imprenable sur un paysage magnifique. Les collines sont violettes le matin et orange le soir et de là, l’immensité de l’Afrique semble sur la paume de la main. Nous y rencontrons bien évidemment des animaux, mais malheureusement pas de léopard en vue, le seul grand animal non encore observé ! Volker, nous propose une balade et nous montre la propriété. Nous pouvons ramasser des cristaux de quartz et nourrir les autruches. Il est également possible de choisir le tir aux pigeons ou sur gibier dans le catalogue comme le tennis et la piscine. Nous optons pour cette dernière avant le départ pour Windhoek, une ville qui fait tomber tous les préjugés sur les métropoles africaines par sa propreté et l’organisation de son trafic routier.


Malgré les airs californiens, elle enchante à vrai dire peu. Windhoek n’a pas beaucoup d’offrir, sinon le temps de réflexion sur l’aventure que nous venons de vivre ensemble. La ville n’est pas grande. Un petit musée, une église luthérienne d’envergure, un marché et quelques centres commerciaux. Pas grande chose à visiter, mais la ville reste quand même agréable. Par contre, il y a le fameux restaurant Joe’s Beerhouse où on peut déguster la viande de 5 espèces d’animaux différentes sur une seule brochette ! Les végétariens (comme moi) y sont gâtés aussi. Nous savons tous que le départ de Namibie prévu pour le lendemain nous sera très difficile. Jamais, dans aucun autre pays du monde, nous ne ressentîmes ce bonheur absolu qu’offre la liberté des espaces et la proximité avec la nature, l’un des derniers morceau de la terre où il est encore permis de rêver.
MICHEL et MICHAL